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films d’Ève Alexandre
« J’ai 30 ans lorsque Laura Sheleen me propose d’intégrer un de ses stages pour connaître et profiter de son travail. J’arrive disponible et curieuse. Je ne suis ni art thérapeute, ni danseuse, à la différence de la majorité de ses élèves.
Je travaille à des films documentaires depuis 5 ans. Je suis une psychanalyse depuis 6 ans.
Son travail me bouleverse.
Aussitôt m’apparait l’enjeu profond de sa proposition : l’individuation
Pour la psychanalyse jungienne il s’agit du processus qui nous amène à nous accomplir en tant qu’individu et dans notre environnement social.
Devenir un homme, une femme libre, marcher dans la lumière.
Aujourd’hui, cela m’apparaît comme un enjeu humain et politique majeur.
De 2007 à 2009, sur ma proposition, un groupe de 18 personnes s’est engagé dans un travail de Corps Espace Temps sur 2 ans.
Ce travail a pris la forme de 5 stages de 5 jours.
Le film fait partie du processus de travail de ce groupe.
Le groupe fait l’expérience d’un collectif conscient où les différences sont acceptées.
En se mettant au service de la figure collective, chacun contribue à sa propre évolution.
Comme une grande fresque humaine. Dans un décor planté par la mise en espace et en sens des différents mythes de nos origines, les hommes et femmes qui sont là traversent, dans l’ombre des autres (les héros mythiques), les étapes initiatiques qui nous amènent à la fabrication de l’humain.
De cette expérience naîtrons 6 petits films « pédagogiques » qui constituent la série Invitation au Labyrinthe. Étape intermédiaire avec le film, du même nom, à venir, cette série retrace le processus d’apprentissage proposé par Laura Sheleen à partir des différents rituels qu’elle a mis au point. »
Eve Alexandre
©Ève Alexandre
Le travail de Laura Sheleen place l’expérience personnelle individuelle au cœur du processus d’apprentissage.
Cette expérience se fait sur un plan à la fois culturel, intellectuel, émotionnel et corporel.
Dans ce travail, chaque individu met en scène son humanité en revisitant les grands mythes fondateurs.
Il joue sa vie, sa mort, sa renaissance.
La géométrie et l’organique sont explorés ensemble pour permettre à l’artiste de jouer avec son imaginaire. Ce qui est proposé est une expérience du « sensible ».
Le danseur extériorise ses images internes avec son corps. Ce corps est l’expression de son corps ici et maintenant et de ses possibilités virtuelles, de son devenir. La fonction des chorégraphies proposées est de donner forme à la quête ontologique qui nous occupe tous : je serai ; je suis ; je fus; j’ai encore à être ; je ne serai plus.